Il est intéressant d’écouter les
instituts de sondage américains faire feu de tout bois pour montrer qu’ils ne
se sont pas trompés lors de l’élection de Trump. Remarquez qu’ils sont sur la
sellette à chaque élection dans tous les pays démocratiques ou pas.
Les sondages sont liés aux
mathématiques statistiques mais surtout aux gens qui sont interrogés. Entre
intention de vote et vote dans l’isoloir, il y a un gap certain qui fait que
les chiffres sont d’une précision relative. Les plus sérieux calculs seraient
autour de + ou – 2,5%. Après quelques jours de recul, vérifications faites, les
résultats des instituts sont dans cette fourchette mais le mode de nomination
du président américain est complexe pour désigner le vainqueur.
C’est là qu’en fait on se rend
compte que ce sont les journalistes qui ont commis des erreurs de jugement
graves. Ils avaient envie que rien ne change donc ils ont parié Clinton. Ils
ont pris soin de noter que si elle était élue ce n’était pas par amour, elle
est détestée par une grande part des américains, mais ne sont pas allé plus
loin. Au final, la population a voté pour un réel changement. Je comprends personnellement
que le peuple américain a dit clairement qu’il veut que l’on s’occupe de
l’Amérique, de toute l’Amérique et rien que de l’Amérique.
Je ne suis pas dupe de la
situation mais j’ai constaté et signalé à plusieurs reprises que nous
ressentons les strates de fonctionnement du pays quand nous y vivons. Le pays
est déchiré, comme nous le sommes en France. L’américain d’origine a été oublié
par les politiques et il vient de dire que c’est fini. Les noirs n’ont pas voté
mais peut-être que leur analyse n’est pas mauvaise car à terme si Trump fait ce
qu’il a dit au plan économique les ouvriers américains (noirs et hispanos)
retrouveront de l’activité… Même si Hollande essaie de faire des vagues pour
replacer l’accord de Paris de la COP 21, Trump va attendre d’être en poste pour
agir vraiment et son discours d’investiture nous en dira un peu plus sur ces
réelles premières intentions, loin des slogans de campagne ou des supputations
journalistiques.
Ceux qui sont dans leurs petits
souliers, ce sont nos instituts de sondage et nos médias. Il est pathétique de voir
comment les journalistes s’y sont pris pour parler de populisme, de racisme, de
xénophobie, adjectifs attribués à Trump. Les questions posées aux
correspondants américains étaient lamentables, ils ne laissaient même pas
parler les correspondants. L’Amérique n’est pas la France. Le pragmatisme
américain se nourrit de religion ce que nous avons oublié. Dieu sous toutes ses
formes est présent partout dans la vie américaine, souvent le dimanche mais
aussi à chaque moment de la vie de tous les jours.
Ce qui fait l’opinion des
français aujourd’hui ce sont les journaux télévisés et les séries débiles
matinées de publicités qui nous empoisonnent la vie. La télé fait un spectacle
de tout. C’est devenu grotesque. Je ne suis contre rien de tout cela, je dis
que notre niveau de compréhension et de culture est très bas et que moins nous réfléchissons
à mener notre vie aussi individuelle soit elle autant nous nous affaiblissons.
Nos politiques sont obsolètes et trop nombreux, il est temps d’en changer.
Auquel cas les médias sont en danger car inféodés aux élus en place et ils en
tirent de nombreux avantages dont ils parlent peu.
Mais la vie avance et un garçon
comme Fillon qui le premier des prétendants à la primaire de droite et du
centre a sorti un programme de gouvernement. Bien lui en a pris car les gens
semblent s’intéresser à son cas depuis quelques semaines.
Juppé est un vieux formé par
Chirac, Claude l’a adoubé contre sa mère pas simple la vie de famille. Juppé
c’est la droite qui ne bougera pas, qui conservera le principe de précaution en
étendard. La mort de la France au bout du chemin.
Sarkozy est capable de dire tout
et son contraire. Surtout il n’a rien appris de la pédagogie qui lui aurait
permis d’aller plus loin dans les reformes de son quinquennat et il a raté sa
sortie. Ce matin, pas sûr qu’il soit au second tour.
IL se pourrait bien toute fois
que Juppé, toujours devant dans les sondages soit le dindon de la face
médiatique. Son camp est inquiet. Les « sarkozystes » ont la pêche et
sont actifs à l’image de mon petit copain Guillaume.
Dans la ligne de Balladur,
vieille tête de roi, trahi par les siens, Fillon croit en son étoile. Il est
sur sa ligne radicale depuis des années. Il a le respect de la hiérarchie ce
qui l’a peut-être desservi pour se mettre en avant. Le prochain quinquennat
sera une transition de génération. Il sera douloureux car les réformes reportées
sine die vont devoir se traduire dans les faits. Avec sa ligne de conduite
Fillon est capable de les mener, pas par sa faconde mais par sa conduite
exemplaire. Il a une chance de gagner en croyant à son étoile.
Dans tout cela je ne comprends
pas que les jeunes gens, les générations de moins de 40 ans ne se manifestent
pas plus dans le pays. Il est atone. Pas une vague, chacun est cramponné à son
chemin en oubliant l’intérêt général. Pendant ce temps, les élus dilapident le
capital qu’ils n’ont pas. Ils multiplient les services au lieu de simplifier, l’administration,
régionale, départementale, locale, les métropoles se marchent sur les pieds et
personne ne dit rien !
Les journalistes paraissent
muselés, il y a collusion avec les décideurs alors qu’il faudrait des débats de
fond pour transformer notre société. C’est le moment, avec Trump aux manettes
de l’Amérique le changement est au rendez-vous. Nous ne sommes pas prêts par l’incompétence
de nos hommes politiques et nous allons subir les évènements… Une fois de plus.
Michel
Prieu
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