Inter élections législatives et
tous les médias parlent, encore et encore pour ne pas analyser correctement la
situation du moment…
Depuis dimanche c’est une
cacophonie nouvelle, plus de sondage, des votes et une grosse abstention.
Pourquoi ? Entre Espagne, Bretagne et Nouvelle Zélande, de ma fenêtre
j’observe et me réjouis. On a des chances de changer quelque peu le visage de
notre République.
J’ai appelé cela de mes vœux dans
un petit ouvrage sans succès. une contribution sans suite pour le plaisir et ne jamais renoncer. Faire au lieu de parler.
Celui qui a gagné l’élection présidentielle n’est passé par aucune
primaire (mauvais choix contourné); par contre il a dynamité le front social classique. Je n’étais
pas au début enthousiaste du « ni droite, ni gauche » c’était son
slogan. Raisonnablement, il me semblait que ce serait l’espoir que l’ensemble du
gouvernement s’occupe un peu plus de l’avenir de la France. Enfin ! Nous
ne sommes rien sans elle, même si l’on souffre un peu. Elle mérite bien tout
notre intérêt !
Le « raz de marée »
électoral balayant les partis conventionnels comme les "Insoumis" ou le FN et
même avec l’abstention est significatif, car ce sont des votes pas des supputations. Une impression
que les français sont plus vigilants qu’il n’y paraît. Ils en ont bien assez
des vieux qui ne font pas leur job.
Je suis ravi de voir un
mathématicien ou un chef d’entreprise, un cadre supérieur même novices (selon
les médias, donc à voir) entrer à l’Assemblée Nationale. Des pontes des partis
qui nous ont enfoncés, battus au premier tour, je biche. Il y en a assez qu’ils
nous prennent pour des demeurés, nous mentent et se mentent. Assez qu’ils
oublient leur mission et confondent leurs intérêts avec ceux de la Nation.
Je me réjouis de penser que la
politique avec des novices va mieux prendre en compte les problèmes de terrain.
A regarder le monde, les opportunités sont si grandes de raccrocher le wagon
d’une vie meilleure. Pas de miracle, un
sens concret à la vie de tous les jours avec un espoir de faire un peu mieux
tous les ans, de redonner confiance aux jeunes et à leurs parents.
Cinq ans me paraissent bien
courts pour effectuer tout le travail qu’il y a à accomplir pour nous donner un
nouvel espoir. Le choix du quinquennat est pour un président une hérésie dans
un pays où toutes les démarches de prise de décision et de changement sont des
plus lentes et si dures. Par contre deux mandats, maximum, pour tous les élus
seraient une bonne attitude. La politique professionnelle doit disparaître de
nos habitudes.
Je suis un vieux Monsieur et je
me réjouis de voir l’attitude des jeunes. Je les aime bien, ils sont l’avenir; je n’attends rien depuis longtemps, c’est plus facile pour prendre la vie du
bon côté. J’aimerais qu’ils comprennent cela plus tôt que moi. La vraie
souffrance on ne la connait pas… ni eux , ni moi.
Je me réjouis de voir des
ministres, des élus habituels perdre leur siège et partir chercher du travail,
ils vont enfin comprendre ce qu’est le chômage. Tout le monde se plaint, tout
est moins bien qu’avant et pourtant quelle erreur.
Pas de guerre depuis 72 ans, de
quoi manger dans les jardins, mais ils n’ont pas envie de se coltiner la
mondialisation, voilà le vrai problème. En fait cette opportunité ! Manque
de vision, manque d’ambition, manque de travail. Un gâchis...
La nouvelle assemblée commence à
se dessiner, M. Macron a réussi son pari, bouleverser la donne en place depuis
trop d’années. L’abstention ? Quoi de plus naturel. Comment choisir dans
son village un candidat parmi plus de 10, une hérésie. Serions-nous devenus
accro à la politique ? Serait-ce une échappatoire au chômage ? La
politique serait-elle devenue aussi pour tous ?
Ce n’est pas que cela, le
ras-le-bol est trop grand et d’un coup les nouveaux arrivants ont troublé la
quiétude des votants assoupis (plus de 8800 candidats). Nous sommes trop gâtés
par la vie, on ne le réalise même plus. Les mensonges lancés pendant la
campagne présidentielle par les candidats ont été éventés.
Le caractère de M.
Mélenchon a montré ses failles de tribun qui jamais ne fais rien. Les vieilles
utopies ont vécu. les gens d'aujourd'hui en rêvent de nouvelles. Même les chinois ne sont plus communistes, cela contribuera d'ailleurs un peu plus à encore changer le monde… La finance fait partie des systèmes pourquoi le nier, mieux vaudrait trouver la meilleure idée afin de la contrôler.
Marine a vu apparaître des
dissensions dans son parti, ses erreurs ou ses errements aiguisent là aussi les prétentions Comment
peut-elle vouloir aider les ouvriers, elle ne les connait pas ? Spéciaux ces gens, sérieux et droits, cette corporation de terrain négligée voire bafouée depuis trop
longtemps a décidé. Ils l’ont lâchée.
Et les jeunes ? Qui les
connait, qui les côtoie, qui les encourage ? Avec la vie qu’on leur a
concocté en restant au chaud dans nos idées et certitudes, leurs marges de manœuvres sont
inexistantes, pour s’en sortir il leur faudra une volonté de fer. Ce n’est pas nouveau
mais ils n’aiment pas souffrir, c’est de notre faute à nous parents et
grands-parents. Ils peuvent tout de même prendre leurs responsabilités pourvu
qu’ils aient un peu de confiance et de liberté.
Quant aux vieux partis traditionnels, ceux qui
ont des courants de droite ou de gauche, ils sont pathétiques. Incapables de
faire une autocritique constructive, ils ont explosé, déchiquetés par la
déflagration Macron. Le sens de l’intérêt général, c’est cela la politique
telle que je l’entends, va-t-on y arriver ? Le bien commun de la cité. Pas
une idée de vieux con, ce n’était pas mieux avant, ce long temps de paix nous
demande de nous réinventer. Alors un jeune pourquoi pas, bien piloté il
pourrait y arriver. Il ne fera pas plus mal que ces prédécesseurs depuis 40 ans.
Pour l’industrie que j’aimais,
l’agriculture, la santé peut-être la sécurité, il fallait trier ce que l’on
laissait partir à l’étranger, ne pas décider sans connaître l’impact des
décisions prises en cabinet. Nous sommes devenus faibles à force de dépenser ce
que nous n’avions pas gagné. La valeur ajoutée au gouvernement et dans les Assemblées, depuis des années qui en parlait ?
Les nouvelles opportunités ?
Numérique, écologie (la vraie), l’énergie, la santé une nouvelle médecine, des
relations saines, une coopération européenne revisitée, une identité, une confiance retrouvée… tous les sujets sont à aborder, de quoi nous
occuper, tous jeunes et vieux, vastes sujets. Utopie ? Pas vraiment, juste
un espoir.
« Raz-de-marée », M. Macron aura
tous les pouvoirs, au moins pendant un temps; il n’a encore rien dit ou fait de
concret, mais on a perdu deux mois depuis son élection pour commencer à
travailler. On en perdra encore, les vacances sont là et puis ce seront les
sénatoriales de septembre… de quoi passer l'été à bronzer.
Lourds fardeaux que tous ces sujets à traiter dans un monde sans pitié. Le verdict n'est pas définitif. Qui peut encore se sauver? Face aux médias
serviles, les élus éliminés ou près de l’être s’inquiètent de l’ampleur du
succès potentiel des macronistes. Quand en d’autres temps c’était le cas de la
droite ou de la gauche, ils n’y voyaient rien à dire trop heureux d’imaginer
travailler pour eux. Dramatique ce manque d’humilité et de lucidité. Finalement
ils ne comprennent plus ce qu’ils font.
Il est temps qu’enfin la France
se remette en marche, sur le terrain. Réinventer le goût de travailler,
abandonner la loi de précaution, lénifiante et peu propice à risquer pour
comprendre au lieu de se traîner à la remorque des autres. Nous avons besoin d’initiatives
de toute part, même celles de la base. Les élites se sont disqualifiées
elles-mêmes. Les gens attendaient ce
changement, certains ont voté pour cela et il faut les en remercier. Que les
anciens professionnels déboutés, ballottés ou sèchement battus réfléchissent à
leur tour aux erreurs qui les ont conduits à chercher un nouveau départ.
Il serait bienvenu aussi que les
vieux analystes des médias revoient leurs façons de penser, se remettent en
cause et oublient le passé. Ce passé qui nous hante et nous empêche de regarder
l’avenir avec espoir. Qu’on le veuille ou non tout va changer, pour tous les
pays et nous devrons nous adapter. Nous avons du retard, plus habitués à
réfléchir vite et bien ce qui fait que nous, les vieux, sommes toujours battus aux
jeux vidéo par plus jeunes que nous.
Chaque chose en son temps, mais nous devrons je crois payer les erreurs que nous avons commises dans le passé, un
raz-de-marée ne pourra les effacer.
Les jeunes sont là pour prendre le relais,
faisons leur confiance pour les accompagner sans rechigner… Agissons tout de
même pour faire notre part de travail et taire les fâcheux.
Michel
Prieu
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