Translate

B16 - LAPORTE préside... Un peu de patience (4-01-17)

Bonsoir,

Je viens de sortir du bourbier de Los Alcazares (Murcia-Espagne) en laissant les espagnols à leur étrange ballet pour tenter de cacher la misère qui est tombée du ciel. La boue est partout. Dans les pays du sud il ne pleut pas souvent, mais un orage est capable de tout détruire…

Je reprends donc le fil de l’actualité du rugby avec entrain, d’autant plus que j’ai décidé d’aller sur place, voir la tournée des Lyons et en suivant le Rugby Championship 2017 ; un cran au-dessus du Super Rugby vu l’an dernier en Australie et en Nouvelle Zélande.

Laporte voulait être président, il en a fait le chemin. Elu comme il l’a été, un camouflet pour les sortants et autres postulants. C’est un politique. A peine à son travail de président, donc mettre en œuvre ses promesses électorales et déjà des escarmouches pour critiquer son action dans bien des salons. En politique, il y a « les cent jours » d’état de grâce, mais en rugby ce n’est pas pareil, il faut être prêt au coup de sifflet de l’arbitre.

Voilà un Monsieur, qui a des compétences en rugby. Je ne le connais que par ses actions de joueur, d’entraîneur et dans ses fonctions politiques. Son faire, quand d'autres attendent...Je respecte ceux qui ne l’aiment pas et ceux qui l’aiment, je fais simplement le constat qu’il a parcouru la France pour quelques 120 rassemblements pour présenter 44 idées pour changer le comportement de la Fédération ancienne, j’allais écrire dépassée…pour ne pas dire ringarde.

Tout de suite au boulot, avec une équipe menée par son pilier favori, Serge Simon. Je note que Monsieur Laporte aime déléguer et qu’il s’appuie sur une équipe. Je ne sais s’il pourra tout contrôler et il n’est pas sûr que quelques bavures ne puissent arriver. Vieux chef d’entreprise, je sais que quelques cadres peuvent faire du zèle et abuser de l’autorité déléguée.

Ceci est déjà en cours car si une entente relative semble passée avec Guy Novès, la dame qui s’occupe du rugby féminin manque pour le moins d’élégance avec JM Gonzalez et son acolyte de l’équipe féminine de rugby nationale dans sa manière de leur signifier leur congé. Chasse aux sorcières ? Peut-être mais pas sûr… Dommage pour ce tandem, mais à Annick Hayraud de trouver des remplaçants au meilleur niveau car ces deux-là ont fait un boulot convenable. Elle s’est mise sous pression elle-même.

Arrêt du grand Stade, ouf…Il y a certainement d’autres moyens de faire entrer de l’argent à la Fédération que de dépenser autant pour si peu de service dans l’année. Négocier avec la direction du Stade de France sans doute plus durement que cela n’a été fait à un moment, et mettre la pression sur le consortium avec d’autres solutions. Paris vieillit, n’est plus toute la France. Des villes comme Lyon, Marseille, Lille… ont fait de grands progrès et offrent des possibilités nouvelles. Se remettre en cause et faire que les institutions en fassent autant pour renouveler leur offre de service, c’est la dure loi du commerce moderne. Ce n’est pas fait avec la rigueur suffisante dans notre pays. Le rugby semble vouloir donner l’exemple, il change comme le monde.

Je suis assez content qu’une des premières mesures intervienne pour sauver ce qui peut l’être du rugby amateur. A 68 ans j’ai encore avec la chair de poule en pensant aux couleurs Bleu et Blanc de mon Toulouse Lalande Omnisport. Junior de la banlieue de Toulouse mes adversaires avaient nom Richard Astre ou Jean Salut. Une autre époque mais élève interne pour mes études, le rugby amateur à l’ombre du Stade des Sept Deniers était alors ma famille. C’est lui qui m’a donné bien des valeurs qui m’ont fait grandir. Le rugby m’a éduqué. Ses voyages entre Valence et Prades, Hyères et Carmaux m’ont donné le plaisir du partage.  Encore aujourd’hui je cours le monde pour en savoir toujours plus sur les choses que j’aime, le sport, tous les sports, le travail pour continuer d’apprendre …Bernard Laporte semble vouloir redresser un pan oublié de l'âme du rugby. Un pied de nez à la recherche du résultat immédiat qui devient la règle partout dans ce monde.  

Il avait une vision du jeu ; on ne devient pas demi de mêlée, on nait avec la science de ce poste. Vous savez ce qu’est une charnière ? Bien huilée c’est elle qui vous ouvre les portes de votre plaisir, de votre avenir. Il est fort en gueule mais pour gagner une mêlée au moment où il le faut avec Moscato en tronche, mieux vaut avoir confiance en soi et en lui. Pour l’engueuler aussi. Un aboyeur éclairé derrière la mêlée, c’est comme cela que je l’imagine. Il dérange, mais il fait et il a réussi pas mal de choses dans sa vie. Sa carte de visite parle pour lui. Ce n’est qu’un simple constat. Il s’est donné pour projet de faire changer le cours des affaires du rugby. C’est le début, pourquoi déjà s’en plaindre. Surtout quand il parle des amateurs, l'intérêt général, cela me semble un zeste (geste?) de bon sens.

La guerre entre Rugby amateur et Rugby professionnel ? Les journaux disent qu’elle est ouverte. Les pros ont besoin de sang neuf en permanence, où le trouver si ce n’est dans les rangs des amateurs ? Une évidence pour moi. Mais comment créer des vocations, sans proposer de nouvelles façons de voir. Les précédentes n’ont pas apporté d’espoir.

Favoriser le rugby amateur a des conséquences. Le rugby amateur d’aujourd’hui a des lacunes graves inscrites au fronton de notre Nation : on a oublié l’éducation des enfants. Pour tout et tous les métiers anciens et pire pour les plus modernes. Nous vivons une époque formidable et nous (les français, j’insiste) passons à côté alors que nous avons tous les atouts en poche pour être les meilleurs. Ce n’est pas une fanfaronnade de plus, juste un constat. J’ai horreur des clichés faciles, notre arrogance est connue, mais nous devrions être fiers de ce que nous sommes, nous avons des arguments à faire valoir plutôt que de donner des leçons de morale et de rester sur notre séant à attendre que d’autres agissent pour nous. On sait faire alors faisons, mais bien, jouons avec notre savoir. 

Notre système éducatif fonctionne en tout ou rien: l'école, la culture ou le sport. C'est notre grande erreur surtout pour le rugby. Je veux les deux  et il n'est pas impossible d'avoir un cursus scolaire de haut niveau et de faire du sport même professionnel. Question d'organisation et d'adaptation. Nous disposons de tous les moyens de former les sportifs avec les techniques modernes et avec le temps. Quelle différence entre un ingénieur formé en 5 ou 7 ans, si ce dernier est un sportif de ...bon niveau ? Le second s’intégrera mieux dans la vie, saura mieux la choisir. 

J’ai un petit fils dingue de sport et de rugby en particulier. Son père et sa mère (professeurs de sport) l’ont sorti de son école de rugby tellement ses éducateurs étaient limités. On ne peut plus ne pas avoir d’éducateurs bien formés. Notre avenir dans le jeu (mais dans la vie aussi) en dépend. J’ai eu la chance de vivre au contact de l’innovation toute ma vie. De ce fait, chef d’entreprise, j’ai aussi été professeur vacataire à l’Université de Toulouse pour éveiller des techniciens à des métiers nouveaux à un moment où on ne savait pas ce qu’était un logisticien, un chef de projet, l'informatique naissante. Comment parler du rugby d’aujourd’hui si on n’aime pas le jeu, si on ne comprend pas l’évolution du jeu moderne, si l’on n’a pas envie d’apprendre un peu plus chaque jour et que l’on ne dispose pas d’une pédagogie minimum pour faire passer ses messages auprès des joueurs ?

Les handballeurs, les basketteurs, les footeux ont des monstres du jeu aux manettes. Vous me direz, malgré cela les Espagnols cherchent des poux dans la tête à Zidane, d’autres dans celle de Deschamps…Les golfeurs français n’ont pas de champions de niveau mondial, mais quels anciens bons joueurs se sont engagés pour créer un terreau favorable à faire éclore des pépites ?

Donc, le nouveau Président veut former des éducateurs… c’est un investissement. Le retour d’investissement sera long. C’est tout le problème de l’éducation, le temps joue contre nous, la patience est d’or. Les golfeurs savent cela ou sinon, le jeu se charge de le leur apprendre ! 

A plus court terme discuter avec Canal+ pour faire reculer le match du dimanche n’est pas si mal à y réfléchir. Parce que Canal + depuis quelques années la joue perso et même pour ses clients. J’ai deux passions dans le sport, le rugby et le golf. Je sais aujourd’hui que si j’avais joué au golf plus tôt, j’aurais été bien meilleur joueur de rugby et même de tennis. J’aurai par exemple su gérer mes études et jouer au rugby en Nationale à Montauban ou Mazamet. Le golf forme, structure la pensée du joueur qui veut devenir performant; le rugby permet d’entrer dans une équipe, d’apprendre des valeurs collectives en étant un individu incomplet. Au rugby, on compte aussi sur les copains, pas au golf. Dans le sport de Tiger Woods, on est responsable de tout ce qui nous arrive à chaque instant. Le rugby ne nous fait pas tout à fait comprendre cela.

Il n’y a pas si longtemps, Canal+ me permettait un temps de voir les matches phares du rugby et le golf de niveau mondial. Maintenant pour visionner le « Flop 14 » cher aux lecteurs de Richard Escot, je dois payer deux cotisations : Canal+ Historique et Canal Satellite. Le rugby professionnel a comme modèle celui du foot. Il veut le résultat immédiat, le profit immédiat et c’est une erreur de mon point de vue, le rugby c’est autre chose. Le rugby véhicule des valeurs différentes du foot, plus constructives pour ses pratiquants. Plus difficiles aussi, certains postes demandent de la maturité dans le 5 de devant en particulier. J'ai vu des jeunes piliers, plier devant de vieux briscards du poste et cela m'a dégoûté de la pratique de certains entraîneurs...J'ai enseigné le tennis puis le golf, pas le rugby...

Si les projets de la LNR sont de faire de l’argent sans s’occuper de ses joueurs et de ses spectateurs, elle va tuer le jeu … et les vocations potentielles des enfants. Le rugby d’aujourd’hui au sein du « flop 14 » est pitoyable… Vous avez vu Toulon – Racing 92 dimanche, 1er Janvier ? Des blessés et peu de jeu, un éclair de vieux All Black et des charges de piliers même par des centres.

Les mamans qui gouvernent dans toutes les familles de France (et d’ailleurs), ne voudront pas confier leurs enfants aux meilleurs éducateurs de la FFR si l’on continue comme cela. On va jouer sous peu avec des casques…Les joueurs ont déjà des épaulières. Cela ne vous rappelle rien ? Je dis en passant que mon fils aîné a joué au rugby amateur (déjà vingt ans) lui aussi. Blessé à plusieurs reprises son employeur a été patient avant de lui faire remarquer que ses absences allaient nuire à son avancement. J’ai créé ma première entreprise et ma première décision la concernant a été d’arrêter de jouer au rugby. Vous comprenez pourquoi ? Le chaos du jeu crée maintenant du KO tout court...

Téléspectateur, on ne voit rien dans le jeu. Je ne regarde plus Canal+ et d’ailleurs j’ai arrêté mes abonnements… C’est ce que tous les responsables du rugby français devraient faire. Pourquoi critiquer M. Laporte sur ce sujet ? Remettre en cause les destinées de la LNR c’est son boulot. La LNR doit participer au développement du rugby, ce n’est pas le cas dans la plupart des clubs en ce moment. Elle doit s'adapter pour respecter le jeu et les hommes qui le font et engager les chefs d'entreprises, les investisseurs à penser différemment. C'est le changement attendu dans les entreprises modernes. 

Les clubs sont des entreprises et elles doivent gagner de l’argent. C’est la définition même d’une entreprise. Chaque club a des droits et des devoirs et tous ceux qui la composent aussi. Un chef d’entreprise est un dirigeant, il anticipe à défaut d’être visionnaire et.... il prend soin de sa force de travail. Un bon président avec des joueurs nuls ou fatigués devient incompétent et sera viré, un coach aussi. Mais des joueurs qui abandonnent leurs couleurs, qui ne prennent pas leurs responsabilités liées à leur contrat aussi. C’est l’autre définition du professionnalisme que l’on soit pharmacien, plombier, cadre de Renault ou informaticien. Ce n’est pas parce que c’est du sport que c’est différent d’une entreprise. C’est dur de jouer au rugby mais quand c’est sa passion ce n’est plus du travail. Les joueurs ont des devoirs. A bon niveau, ils gagnent plus que des ingénieurs qui font avancer le pays eux aussi dans d’autres domaines. Maintenant là aussi il faudrait un peu plus de justice. Aux Présidents de revoir leur copie et à la Fédération de faire arrêter de contourner les règlements et l'esclavagisme latent qui règne partout dans les clubs professionnels et hélas amateurs aussi. Quel est le but? Où va-t-on?

Je note que l'on pille les centres de formation du foot français et bien de nos étudiants en mathématiques. Pourquoi n'est ce pas le cas dans le rugby? Qui d'autre a fait une expérience comme Michalak?

L’équipe de France ? C’est le phare qui nous fera exister sur la place mondiale. Pas de méprise, nous sommes un petit pays sur l’échiquier du monde. Quand je suis à Christchurch et que je vois un beau match en Super Rugby, je suis ravi. Mais quand je parle avec mes amis de Wellington ou d’Auckland de la place de la France dans le rugby mondial, je m’écrase. On a quelques belles performances anciennes, mais ce n’est pas cela le niveau mondial. Le niveau international, c’est la permanence : la capacité à faire peur à ses adversaires. Une force, une idée directrice : une identité. Nous avons perdu ce goût de l’effort qui inquiète l’adversaire. Nous nous sommes affaiblis sans bien comprendre pourquoi mais nous avons commis des erreurs. Le monde bouge et nous le nions au lieu d'en profiter.

J’ai confiance en Novès. Il est de la trempe des Constantini, Onesta, Lucas, Jacquet ou Rougé. Il a une stratégie, des idées, une équipe, il peut tracer un chemin. En dialoguant avec d’autres entraîneurs, en faisant des réunions pour débriefer les matches futurs, il va arriver à redresser la barre et redonner du sens au jeu français. On ne peut copier personne. Français, nous sommes uniques individuellement et en équipe. Personne ne nous comprend ; on se fait détester de tous et malgré cela on nous admire partout à l’étranger. Cherchez l’erreur. Quand va-t-on se prendre en charge au lieu de critiquer et de gémir ?

« L’état de grâce » présidentiel du rugby ne peut exister soit, mais laissons un peu travailler la nouvelle équipe ; faisons avec eux l’apprentissage de ce que sera le 7 mai prochain car en 2017 ça va chauffer… Bien plus important que le rugby, la vraie Nation sera en jeu. Ce qui m’amuse c’est la similitude des situations. 

Nous avons un nouveau Président du Rugby qui va aller voir les Anglais pour leur dire qu’ils nous emmerdent depuis des siècles et que dans le rugby il faudrait enfin s’entendre pour avoir un calendrier cohérent. Il y en a assez des diktats du Board et de l’EPCR. Des matches du vendredi au dimanche cela nous saoule. Le championnat de rugby que nous jouons n’a aucun sens. Les doublons sont une aberration pour l’équité sportive. Il faut trouver une solution pour le calendrier et avoir un vrai spectacle de jeu. Faire long en fin de semaine pour meubler et justifier les programmes de télévision, c’est se moquer des spectateurs qui payent leurs places au stade et leur abonnement de télévision. C’est vrai quoi, on a autre chose à faire. On pourrait écouter de la musique, lire…jouer au golf pour mieux comprendre le rugby.

La qualité d’un spectacle en fait le succès et la pérennité. Le quinze mondial de 2016 fait dire à Fabien Galtier que les joueurs de cette équipe sont plus légers et plus rapides pour percer. Une évolution certaine du jeu moderne. Quand comprendrons-nous cela en France, pour adapter nos orientations ? 

Nous bataillons toujours face à l’immigration toujours plus importante. Avons-nous oublié qui est Abdelatif Benazzi et d’autres…Ils se sont intégrés à notre esprit français, on les y a aidés.

Les règles du rugby sont ce qu’elles sont et s’il faut un passeport français pour jouer en équipe Nationale, pourquoi pas, je ne suis pas contre mais en contrôlant le système. Certes c'est une nouvelle exception française mais deux conditions pour avoir la Nationalité. Que l’on donne aux migrants la chance qu'ils apprennent à "devenir français" et que l’on forme mieux, que l'on éduque aussi nos propres joueurs pour atteindre le niveau international requis. On revient à former des cadres enseignants et se donner des objectifs à atteindre pour nos jeunes. Complexe sans doute de revoir la forme des championnats des jeunes et des équipes secondes…De demander aussi aux éducateurs d'être exigeants avec les résultats scolaires pour des sportifs...Une génération n'y suffira pas, mais si l'on commençait. Chiche!

Il n’est pas possible de refuser le fait de la globalisation. Alors utilisons là pour apprendre des autres et devenir meilleurs. Voyez ce qu’est capable d’apporter un Jonny Wilkinson, ce qu’ont apportés d’anciens All Blacks, Wallabies et Sud-Africains…Beaucoup ont appris de nous, immigrer c'est dur, n'ayons plus peur et apprenons d’eux, ils ont des choses à nous dire. Et mettons en place les formations qui nous ferons mieux jouer demain, toujours en respectant notre identité française. Notre flair ne ressemble à aucun autre. Pas besoin de faire de pâles copies. Le jeu à la française existe, ce sont "les autres" qui nous en parlent le mieux . Mettons une stratégie en place et travaillons. Tous les meilleurs font cela. Laporte veut le faire, laissons le avancer...

Dernier point l’arbitrage. Pourquoi en dernier ? Parce que contrairement au foot nous avons des arbitres qui se font apprécier des anglo-saxons. Lisez-vous les commentaires des journaux étrangers sur nos 4 arbitres internationaux ? Ils laissent la place au jeu et assument leurs décisions, commentent leurs erreurs. Ce n’est pas beau ça ? Je note que sur le premier numéro de Flair Play c’est Monsieur Poite qui donne une grande leçon à tous les joueurs de rugby et ceux qui aiment sa philosophie. Pensez donc, Romain, un flic, un vrai, qui donne une leçon passionnée, qui est un facilitateur de jeu. Qui dit mieux ? Merci Monsieur l’arbitre d'un exemple pareil. Nous seulement il a une bonne formation mais en plus il a la classe, la passion de la recherche. Son compère Nigel Owens ne lui arrive pas à la cheville…Alors oui, il faut former aussi des arbitres pour que le jeu se développe. Mais encore correctement, dès leur jeune âge, faire déjà cela avec les enfants. C’est passionnant d’arbitrer. Arbitrer n’est pas prendre le pouvoir sur le jeu, c’est se faire oublier du jeu et des joueurs, pas facile…une mission à découvrir, une autre façon de jouer au rugby.

Eduquer, anticiper, jouer sont des verbes magiques. Conjugués à tous les temps ils donnent de la poésie au quotidien, ils donnent un sens à la vie des enfants et des plus vieux. Laporte a fait une liste de vœux, laissons-le travailler avec son équipe, donnons-lui une chance, il sera toujours temps de juger sur pièces dans quelque temps.

Retenez tout de même que c’est du sport mais que dans notre vie de tous les jours nous ne faisons rien ou pas grand-chose pour laisser ceux qui ont pris le risque de s’engager pour changer le cours des affaires. La télévision nous a appris des choses : elle nous abrutit, si nous n’y prenons garde.

Bon nouvel an, je le redis, nous vivons une époque formidable !


Michel Prieu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire