Bonjour à tous,
Ce weekend j’ai changé de chalet, une
partie de la famille venait m’accompagner pour skier. L’occasion de goûter à la
poudreuse qui tombe depuis de jours sans discontinuer. Le spectacle est
magnifique et maintenant en plus j’ai de grandes baies pour l’admirer. J’en ai
profité pour changer mes skis, on n’arrête pas le progrès, c’est Geneviève et
Thomas, chez Gaspard qui m’ont montré. Ces deux-là sont sympas et donnent une
belle idée de ce qu’est l’esprit montagne quand on n’y est plus habitué. Ils
sont toujours prêts à vous rendre service avec le sourire. Des planches à peine
un peu plus larges que celles que j’avais et vous tournez avec encore plus de
facilité. Toute la matinée encore éclairée dans la poudreuse on s’est
régalé. C’est fou, comme le matériel a changé.
Skier avec Emma et mon grand fils qui
traçait la piste en plein brouillard, je ne pouvais l’imaginer encore il y a
trois ans. J’avais fait une croix sur le ski un jour à Flaine ou plutôt aux
Jets quand on skiait en famille et que je venais de créer ma première
entreprise, trente ans déjà. Je travaillais pour les décolleteurs de la Vallée
d’Arve, conseil d’entreprise, je réalisais que si je me blessais, je ne pourrai
plus assurer mon travail et mes responsabilités. J’ai changé d’un coup et
décidé de ne plus aller au ski à cause du danger…
Et puis à force d’entendre parler
d’Arêches-Beaufort, de son calme j’ai pensé que pour faire mes écrits je serai
bien dans un chalet. Chemin faisant je me suis dit que peut-être finalement je
pourrais rechausser. J’aimais la randonnée dans les Pyrénées de mes jeunes
années. Finalement je me suis dégonflé, mais j’ai pris de nouveau plaisir à
skier. Je trouve encore à ce sport quand je vois les jeunes foncer, le plaisir
de s’éclater. Les équipes de préparation et de sécurité font un travail de
qualité, plaisant de se sentir vivant sur des skis encore en ce moment. Cela
montre que l’on peut changer d’idée sans toutefois se parjurer. Pas facile
d’admettre qu’une fois engagée, une action dans un sens qui s’avère n’être pas
le meilleur, il n’est pas possible de changer, de modifier sa pensée.
Mon mentor de golf m’a dit un jour :
« pour jouer au golf, il n’y a pas de limite ». Trente ans plus tard
je pense vraiment que dans la vie il n’y a pas de limite. La pensée n’a pas de
limite, question de responsabilité personnelle. Je veux dire par là qu’il faut
chercher en soi les qualités que l’on a et de s’en servir. Nous avons tous un
talent, j’ai accompagné suffisamment de gens dans leur travail pour le savoir.
J’ai dû parfois les persuader de sortir de leur confort (des fois de leur
conformisme) pour entrer dans un vie meilleure qui leur ressemblait plus. Je
n’ai pas eu souvent à le faire avec des cadres importants, diplômés qui se
croyaient arrivés…Le monde a changé et nous oblige à modifier notre approche de
la vie chaque jour un peu plus. Tout va encore plus vite.

Nous en savons plus sur nos tourments et
l’on pourrait s’en occuper. Pas besoin de médecin ni de curé mais toujours d’un
instituteur et de professeur pour avancer. Pour compléter le travail initial
des parents qui embarqués dans la vie comme ils sont ont des enfants et ne
savent plus comment s’en occuper. Les conseillers sont cependant légion mais
c’est une nécessité car beaucoup de valeurs ce sont dégradées. Nous savons que
nous avons des droits mais avons oublié la plupart de nos devoirs. Rien de
moralisateur, un constat. Sur les paniers des téléskis même je remarque cela.
Ils sont à quatre places maintenant et quand vous vous asseyez, pas sûr que
votre voisin vous dise bonjour et au revoir. Heureusement il y a des
exceptions, cela réconforte et permet de passer un bon moment.
J’ai tout abandonné et la France aussi ;
j’ai été me changer les idées ailleurs, dans le monde entier. Pour constater
que c’est différent mais que chacun a ses problèmes du coup j’ai changé d’idée
et me suis remis aux affaires, j’ai repris mes responsabilités. En changeant de
pays, je m’étais retrouvé. J’étais plus conscient de qui j’étais et quel chemin
je devais prendre. Tout avait changé, je savais où et comment y aller. J’avais
expérimenté ma vie et l’épreuve qui m’avait été adressée. J’avais trouvé une
autre manière de m’exprimer et de faire des choses pour aider mes semblables
les plus proches.
Un changement important, écrire pour tenter
d’expliquer comment se faire plaisir en jouant au golf et aussi reprendre en
main sa vie dans la société telle qu’elle nous est présentée. C’est évidemment
difficile de changer quand à chaque minute, on vous culpabilise parce que vous
êtes trop gros, que vous n’allez pas en croisière régulièrement ou que vous
n’avez pas la voiture qu’il faut pour accueillir votre prochain enfant… On vous
rappelle aussi régulièrement que la croissance n’est pas là, que vous n’avez
pas d’espoir de trouver un travail et si par chance vous en trouvez un, vous
serez mal payé et oppressé par votre patron. Avant il y avait la réclame
maintenant sévit le neuromarketing et c’est le changement, un outil redoutable
employé par les médias. Les propriétaires des ses outils sont ceux qui nous
font manger des choses qu’ils nous reprochent de consommer. Pendant ce temps
ils en créent d’autres pour faire un peu plus d’argent, toujours empoisonnant.
Les blogs et les livres me servent de
tribunes pour faire savoir que ce n’est pas mieux ailleurs et que (même
français) nous avons du talent. Ne trouvez -vous pas qu’on le gâche souvent par
nos comportements ? D’abord celui de ne pas savoir qui l’on est. C’était
loin d’être mieux avant mais nous n’hésitions pas à dire d’où l’on venait et
dans quelle chapelle on priait, qui l’on aimait ou pas. Aujourd’hui faut se
ranger pour ça et bien réfléchir car vous avez vite fait d’avoir une étiquette
dans le dos ou pire sur le front si bien collée que vous ne pourrez plus la
décoller. Le monde change c’est un fait, mais pas autant que l’on nous oblige à
le croire.
C’est le système dans lequel nous sommes et
où l’on croit être piégé. Ce n’est pas vrai. Si vous voulez être libre,
intègre, respectueux, courageux, aimant, … vous le pouvez. A vous de le
décider. Vous pouvez vous fixer des objectifs et les atteindre, sans doute
difficile car il faut bouger. Vous ne pouvez pas rêver votre avenir, mais agir
pour le réaliser oui. Un grand coach de rugby Néozélandais dit une petite phrase
à ses joueurs (je traduis) : « Messieurs, après un match vous pouvez
avoir des excuses ou un résultat, mais pas les deux ! ». Avec ça vous
comprenez la responsabilité d’attendre que les autres fassent pour vous. Jamais
cela ne se produira.

Dans une transition, il y a forcément
encore des gens qui n’ont pas compris que le changement c’est pour maintenant.
Que les idées qui prévalaient, il y a encore 10 ans peuvent être encore
capables de servir pour manager une institution ou une administration. Ce n’est
plus le cas et le temps du changement s’accélère tout le temps. Pourtant une
décision concernant NDDL vient d’être tranchée. Pas question de m’avancer pour
prendre parti, il n’y a plus de partis (politiques). C’est ce qui a changé, une
porte s’est ouverte pour retrouver la politique aristocratique (celle dont je
vous parlais il y a quelques jours et inventée par Pythagore. Génial comme on
ne le sait pas cet homme-là). Si jamais elle s’orientait un peu plus vers
l’intérêt général, qu’est-ce que vous en diriez ?

Un exemple pris dans le journal récemment.
Une municipalité est composée encore aujourd’hui de 33 élus de gauche et 32
élus de droite. Le gouvernement a changé les règles d’attribution de beaucoup
de dotations financières, c’est aussi dans le journal depuis un moment. Il a
demandé en même temps aux municipalités et aussi aux régions de faire attention
à leurs dépenses (cela paraît logique pour la conduite d’une maison, toutes les
dames adaptent leurs dépenses selon leur budget) . Un projet ne doit pas plaire
aux élus de droite minoritaires donc bataille et affrontement pour faire monter
la pression. Les impôts vont augmenter de fait, Les élus de la majorité locale
veulent faire évoluer leur société.
Le changement face a ce combat local (qui
est lui-même un système) quelques personnes (des individus pris malgré eux dans
ledit système) vont se mobiliser pour tenter de comprendre le bien fondé de la
situation. Une fois l’analyse faite opter pour une orientation dans l’intérêt
général pour que l’impact soit favorable à la majorité sinon la totalité de la
population. Et ensuite agir avec les outils modernes, ces fameux réseaux
sociaux qui servent (bien utilisés) en informer aujourd’hui autrement que par
les médias qui sont filtrés par des intérêts particuliers. Tous les hommes
n’ont pas changé. Certains pensent qu’une fois élus, ils ont le pouvoir
d’imposer ce qui leur paraît bon dans leur propre intérêt.

Toujours dans le journal, Paris et l’Ile de
France se désolaient de voir que les budgets de la ligne des métros du Grand
Paris explosaient. Y a-t-il jamais eu un projet municipal ou régional qui résiste
au temps ? Au même instant, les parisiens sont privés de vélos pour avoir
changé de fournisseur. Mauvaise langue comme je peux l’être (de temps en temps,
comment changer ?) il y aurait peut-être une mauvaise intention dans ce
cas. Pour les budgets qui éclatent pour avoir travaillé pendant 25 ans dans
l’administration j’ai un vécu plutôt pointu sur le sujet. Je veux juste dire
que si un projet est mené sincèrement, avec la volonté de servir l’intérêt du
plus grand nombre, avec l’attention qu’il faut à chaque instant, il est déjà
presque gagné. Vous pouvez même vous imaginer le voir fonctionner, y trouver
l’agrément et l’intérêt bienfaiteur que vous attendiez. D’avoir écouté les
usagers et décidé en conscience pour respecter leur volonté ne peut vous
apporter que des voix, si vous souhaitez à nouveau vous représenter.
Le système est redoutable, des élus en ont
fait les frais l’an dernier. Plus d’un sont en recyclage et doivent changer de
voie, la politique n’est plus un métier pour eux. Echaudés. Un individu dans un
système a le pouvoir de tout changer, il suffit qu’il décide d’y mettre son
énergie. Si elle est bien orientée dans le sens de l’amour de l’intérêt commun,
elle ne pourra pas être contrée. Les appuis dont il a besoin pour se faire
entendre vont lui arriver de l’intérieur du système ou de l’extérieur. C’est
déjà fait. Mon séjour n’est pas terminé, j’ai encore quelques données à vous
laisser.
Pour le moment je laisse la neige tomber.
Je vais vous dire une dernière chose, je l’avais commandée. Son arrivée était
contractuelle, ne riez pas les preuves sont consignées. Un amoureux de la
montagne m’a arrangé cela. L’esprit montagne c’est ça, impossible de ne pas le
respecter.
A suivre…
Michel
Prieu
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