Depuis que je suis en Andalousie,
le weekend est consacré au rugby… de tous les pays. Au milieu des russes et des
anglais la télévision qui fonctionne n’est pas celle de France. Il y a des
ratés; même TF1 ne peut pas émettre et sur A2 une image sur 2.
Concernant cette société, j’ai lu
quelques dépêches où les journalistes du service des sports ont écrit à leur
patronne pour lui signaler leur mal-être depuis son arrivée. Le sport une fois
de plus n’est pas bien traité. Ce n’est pas nouveau même si cela a un peu
changé. Quand une entreprise est en difficulté ce n’est jamais la priorité. Sur
A2, il y a longtemps qu’il est menacé.
Je sais bien ce qui se passe
quand il faut redresser une entreprise, ce fut un de mes métiers. Il faut faire
vite, avoir des résultats et ne pas trop communiquer. Vous devez sélectionner
les personnels qui vont vous aider à réaliser la mission qui vous est confiée.
Tous ne seront pas concernés. A vous, chef de projet de ne pas vous tromper.
Intuitivement j’ai admis que je n’étais
pas un manager mais un entraîneur. Les hommes qui travaillent (œuvrent ?)
ont à mes yeux la plus grande importance. Sans leur savoir-faire l’entreprise
n’existerait pas. J’ai pu juger du bien-fondé d’une fonction confiée à un homme
(femme), mais en aucune manière je ne me suis jamais autorisé à le(la) juger.
Encore entraîneur, je sais qu’un homme a des qualités, mon rôle est d’essayer
avec lui de les trouver et de les mettre en valeur.
J’ai appris cela simplement en
jouant au rugby. J’ai eu la chance d’avoir des cours de gymnastique comme ceux
de mathématique. Nos jeux étaient le sport plus que la lecture, l’athlétisme
d’abord puis le foot, le basket, le hand... A peine ai-je mis les pieds au
rugby au lycée, j’ai compris que ce sport était différent. Mon plaisir avec les
copains c’était de resquiller pour voir jouer le Stado à Jules Soulé. Le père
pas loin avait pris ses billets, mais c’était mieux avec les copains de passer
par l’entrée des joueurs. Un moment de bonheur, on choisissait un jouer et on se
faufilait pendant qu’il occupait le concierge du stade.
Avant de m’en aller loin de mon
petit village, j’avais déjà compris que l’équipe de rugby c’était une famille.
La famille c’est un cocon, un monde fermé, personne ne peut y rentrer sans
difficulté. Les gendres ou belles-filles savent de quoi je parle. Je savais
ainsi qu’entre Tarbes, Lourdes, Bagnères de Bigorre, Lannemezan rien ne pourrait
les rassembler. J’enrageais de voir ces familles se déchirer au lieu de se
rassembler pour mieux exister…un peu comme la mienne.
Le rugby à huit m’avait initié,
mais c’est en arrivant à Toulouse que j’ai trouvé ma famille, en banlieue chez
les maraîchers en blanc et bleu. Ce fut une fête que d’être champion de France Honneur
et de monter d’un cran dans les catégories. En troisième division,
l’amateurisme existait encore. J’avais des avantages de jouer en équipe
première. Les copains comptaient sur moi le dimanche et la semaine interne
derrière des murs surmontés de barbelés, j’étais autorisé à sortir pour aller
m’entraîner. Je savais que j’étais privilégié, à 19 ans cela me suffisait.
Mes études m’ont amené ailleurs,
j’ai eu le plaisir de découvrir d’autres familles tout aussi exigeantes dans
leur affection. Toutes debout sur leurs ergots dès que l’on disait du bien de
la famille voisine. Ce fut vrai à Clamart avec beaucoup de succès, montée
Honneur-Troisième division-Deuxième division dans la foulée, puis à l’US
Bourges. Chaque fois le plaisir de jouer était le même. Surtout en Région Parisienne,
les équipes étaient composés de beaucoup de joueurs de province et les clubs
étaient structurés, déjà les EDR existaient…
Toulouse m’offrit mon premier
poste, les dirigeants du club que j’avais quitté trois ans plus tôt savaient
que je rentrais pour travailler à l’usine où ils m’avaient déjà trouvé. A peine
descendu de voiture, le Président m’attendait. L’occasion de lui présenter ma
femme et notre premier né. Aimable et bienveillant, il n’avait pas changé, il
me proposa un peu d’argent pour pouvoir s’installer. J’ai refusé, mais demandé
en retour un coup de pouce pour que ma femme puisse entrer à l’hôpital
régional. Elle avait tous les diplômes et l’expérience qu’il fallait, le soir
c’était fait. Je peux dire que le rugby m’a beaucoup (r)apporté.
J’ai joué avec un grand plaisir
comme vous pouvez l’imaginer, c’était un loisir, un moment sacré. Passionné,
j’avais envie de devenir entraîneur, mais j’en fus dégoûté par un pilier de
mêlée. Quelques années plus tard, les troisièmes mi-temps ont moins plu à
Madame et je fus sommé d’arrêter…La trentaine arrivait pas une vraie
difficulté.
J’ai laissé le maillot même si
les couleurs sont toujours dans mon cœur, le short et les crampons mais je
savais que j’en garderai l’esprit. Sa philosophie m’a servi dans les affaires
que j’ai menées en France et surtout à l’étranger. Le rugby met dans votre œil
quelques subtilités que seuls ceux qui ont joué peuvent savourer. Une
connivence entre dureté et légèreté teintée d’un peu d’humour. Un recul
nécessaire afin d’intuiter que pour bien jouer vous ne pouvez être seul. Une
solidarité qui vous dit que délivrer une passe à son partenaire qui vous suit est
une offrande cachée. Pas question d’envoyer son copain à la boucherie, un
copain de rugby c’est sacré, l’esprit du jeu vous y conduit, vous en êtes imprégné
de tout ce respect. Une sensibilité…
En 95, le rugby professionnel est
né, juste au moment où l’industrie s’en allait. Etait-ce une idée pour recycler
quelques patrons désœuvrés ? S’installer dans une France qui déjà
déclinait cela pouvait paraître compliqué surtout que ce jeu n’était pas
universel sans être confidentiel. Régional en France, il est aristocratique
dans les pays anglo-saxons. Le modèle économique choisi pour le faire avancer
fut calqué sur le foot et ses errances.
Marketing, sponsoring, meeting
avaient remplacé dans la bouche des annonceurs les noms français qui autrefois
donnaient du sens à nos activités. Il faut du marketing pour vendre des produits
frelatés qui peuvent empoisonner. Le sponsoring se comprend avec rentabilité et
productivité. Meeting est plus souvent lié à propagande et contestation que
rassemblement.
Tout fut réorganisé et la LNR est
née. Les élus de la fédération se sont laissés griser sous le contrôle du Board
et de l’ERC. En rugby, nous sommes en liberté surveillée. Nos dirigeants
occupés à manger et à profiter ont laissé le rugby se déliter.
Le rugby des villes et des champs
s’est complètement dégradé au point que je ne regardais que les phases finales.
La bouillie du championnat m’insupportait. Pour faire bonne mesure le
calendrier à tout compliqué. Les doublons du championnat sont venus apporter l’iniquité
sportive.
Jouer un match de championnat pendant
les matches internationaux est inadmissible. Qu’une ville joue contre une
région, je ne peux l’accepter. Pendant longtemps j’ai abandonné le championnat
français. J’ai repris goût au jeu avec les matches de l’hémisphère sud. Un peu de All
Black, de Wallabie ou de Sprinbok m’a permis de revoir le ballon voler et non
pas se laisser confisquer. J’ai suivi aussi tous les matches internationaux.
J’ai suivi les changements profonds du rugby. Les joueurs devenir des athlètes
puis des stars…
En Europe, j’ai toujours regardé
le Tournoi des 5 puis des 6 Nations. Il est la tradition, la prolongation de la
Guerre de Cent Ans, à peine une boutade… J’y suis attaché par une histoire
d’amitié de mes jeunes années. Pendant quelques temps nous avons figuré puis
nous avons perdu pied. Toulouse compensait
notre frustration gauloise en faisant la loi en Championnat d’Europe. Ô Toulouse,
me fait pleurer tellement ma gorge est serrée sous la voix de Claude Nougaro,
c’est ma ville. L’équipe du « Stade » était à son apogée. Un modèle
équilibré : finances combinées, président avisé, entraîneur entraînant,
joueurs formés dans l’entourage du club, recrutement avisé. Cela ne pouvait
durer…
Dans mon esprit un doute s’est
allumé quand revenu vers Paris pour travailler (ce que j’avais toujours dit que
je ne ferai jamais), Max Guazzini a promu le Stade Français. Je connaissais la
valeur des écoles de rugby de toute la région et de Massy en particulier. Voir
arriver le club au niveau national ne m’étonnait pas. Rivaliser avec le Racing,
un sain équilibrage dans cette région surpeuplée en tout cas on pouvait le
penser. Cela ne s’est pas fait, le Racing s’est poussé. Les médias ont inventé
le « Classico » pour encore singer le foot. Cela me semblait surfait
mais on voyait du jeu entre « champagne » et « paillettes »,
le rose et le rouge et noir. Puis tout s’est déréglé…
Le rugby n’a pas su comprendre comment
vivre sainement et grandir sagement. Tous les clubs sont en danger, ils sont
fragiles comme beaucoup de nos entreprises. Les causes en sont profondes et ont
trait au caractère français. On a peur de tout, ce qui fait que nos projets
sportifs ne sont pas préparés pour gagner mais pour ne pas perdre. Cet état
d’esprit n’est pas près de changer en rugby. D’autres fédérations ce sport
collectif ont compris et commencé à changer, le handball, le basket, le volley
et même le foot avec des hommes inspirés, visionnaires et compétents. Un long
cheminement.
Paris est une ville très
particulière, elle a tout pour briller mais ne sait pas qui elle est. Pour
exister, accéder aux étages supérieurs de votre parcours, il faut y passer,
c’est presque obligé, mais pour vivre il ne faut pas y rester. En tout cas pour
le rugby, elle n’a pas de clocher. Beaucoup de gens y aiment le jeu mais pour
eux, c’est un mode de vie, une sorte de différence. Pas de quoi donner du sens
à une grande équipe alors à deux…Même le foot a du mal à s’y multiplier.
Je n’ai pas aimé que les clubs de
rugby se mettent à recruter à l’étranger sans avoir imaginé les dégâts
collatéraux que cela aurait. La LNR et la FFG ont inventé une hydre a plusieurs
têtes que leur amateurisme n’a pas su gérer. En France, l’esprit rugby prend
vie dans chaque maison. Le grand-père ou le père offre le premier ballon et le
jeu peut commencer. Pas besoin de discours, même dans le salon, la passe est un
message, le ballon ovale le messager. Mes fils en ont eu un et ont choisi. L’aîné
a choisi l’ovale et le plus jeune a gardé le rond, l’école de rugby était trop
loin. Son jeune fils, encore plus doué que ses parents, est entré à l’EDR de
son village. Mais au bout de quelques mois son père l’a changé de sport, il
était en danger face aux plus grands que lui et ses éducateurs voulaient le
surclasser…A 9 ans, il ne faut pas exagérer. Il n’a rien appris du ballon ovale
sauf à en jouer avec ses copains portugais dans le jardin, à 12 ans il s’éclate
au hand. Il a le temps de revenir au rugby…vers l’âge de 15 ans. Comme
avant ?
Ce n’est pas nouveau, j’en veux à
l’enseignement dont j’ai tant profité et que j’ai aussi assuré. En université
et même en sport, je continue dans ce domaine qui m’a ouvert les yeux. Le golf
est venu me montrer que pour être vraiment bon au rugby, je n’avais pas tout
fait. Depuis le début des années 2000, le monde a changé. La FFR n’a pas su
franchir le pas des changements de mode de vie. Elle ne s’est pas occupée des
clubs amateurs. La source qui préparait les joueurs s’est tarie au fil des
années.
Quand je râle contre
l’enseignement, je n’en ai pas après les instituteurs ou les professeurs mais
après les ministres et leurs inspecteurs. J’en veux à ceux qui ne décident pas,
qui ne prennent pas leur responsabilité en pensant français. Nous sommes
différents des autres peuples, il ne sert à rien de les copier de vouloir des
modèles qui ne nous sont pas adaptés. Nous avons une identité que l’on ne peut
galvauder.
Notre décadence en rugby est la
même que celle de notre pays. Nous avons des penseurs du sport comme dans notre
philosophie. Ce que nous avons besoin c’est de respecter l’esprit du jeu et de
s’y engager pour le traduire avec l’esprit français. C’est ce que savent faire
les anglo-saxons, leur pragmatisme fait mon admiration. Ils savent être
responsable de ce qu’ils font.
Je n’aime pas la façon dont le
rugby est enseigné trop jeune et trop spécialisé. Jouer au ballon d’abord me
semble plus indiqué. C’est par le jeu que petit on apprend la dextérité, la
malice, la créativité qui faisait (et fait toujours) notre spécificité, avec
les copains il faut du plaisir pour découvrir sa manière de jouer. C’est
l’esprit français celui que l’on nous envie et pas que dans le rugby.
« Le french-flair », ce
sont les Irlandais, les Ecossais et surtout les All Blacks qui l’ont accaparé.
Ils nous l’ont encore montré lors de ces derniers matches. Des matches clairs
qui montrent une idée directrice bien comprise et partagée de tous. Ils
tentent, jouent pour gagner et défendent pied pour ne pas perdre. Leurs
intentions sont lisibles, comprises de tous, ce qui fait la ferveur des
tribunes, les gens communient tout en buvant leur bière. Les All Blacks n’y
vont pas par quatre chemins, leur jeu exprime leur culture. C’est le Haka qui les
fait entrer dans leur partie comme ils le font pour entrer ou sortir de la vie,
leur culture est montrée par ce cérémonial. C’est cela leur vrai secret… En
Super rugby, c’est une fête d’être dans les tribunes, dans tous les stades. Le
haka avec les femmes est encore à mes yeux plus impressionnant. Le haka
imprègne toute leur société, ils n’ont pas peur de leur Histoire, elle est
sacrée.
Nos entreprises rugby ont fait comme
nos entreprises industrielles, elles se sont fourvoyées. Pour gérer une
entreprise, il faut du talent et ce dernier ne s’apprend pas qu’à l’école. On
voudrait tout modéliser, aseptiser, pasteuriser, sûrement souhaitable par
endroit alors qu’en sport recherche la créativité, la continuité d’un
mouvement, une alternance dans le combat. Pour cela il faut inventer et
expérimenter, ne pas avoir peur de l’essai et de l’erreur. J’ai une aversion
pour le « principe de précaution », je lui préfère
« intelligence de situation ». Le principe s’applique, plus facile
que de réfléchir de réfléchir… (En écrivant cela, je me remémore les sourires
narquois des bienpensants en écoutant Pierre Villepreux parler d’intelligence
situationnelle !)
La Rose des Anglais à toujours
des épines, le Wallabie ou le Springbok sont fiers de ce qu’ils sont devenus
(et c’est dur pour eux aussi), le Coq ne sait plus qui il est sur son tas de
fumier, ce n’est pas un secret, mes amis étrangers en sont inquiets. Hier
encore, Vladimir, de Prague m’en parlait après notre partie de golf. Nos
valeurs historiques sont foulées au pied par des gens incultes qui nous
méprisent dès qu’ils sont élus.
La FFR était dans cette
tradition. Elle ne s’est pas réformée pour s’adapter à l’évolution du monde du
sport dont elle est censée favoriser le développement. Pour ne pas les
accabler, je rappelle que les professeurs de sciences et de mathématiques
confortés par ceux de français nous ont déjà dit que le sport ne servait à rien
pour l’avenir de ceux qui les écoutent. Déjà pour un enfant il faut dépasser
cette injonction pour s’inscrire dans un club de sport de son quartier. En
regardant en passant la télévision, les mamans ont peur pour leur petit quand
il s’agit de rugby. Alors pour les intéresser, il faudrait un sacré talent,
d’autant que les loisirs plus faciles offrent d’autres tentations.
Si l’école de rugby n’est pas
bien encadrée avec des gens éclairés, passionnés, éduqués, recyclés et soutenus
par leurs dirigeants, pas étonnant que les enfants se détournent de notre sport
favori. Le rugby ne propose plus de jeu parce que notre éducation entière est
devenue sectaire. La formation n’est pas l’éducation, c’est presque sa…
négation. Sans même parler de niveau, pour le renouvellement des joueurs, c’est
un problème majeur. La FFR a changé dans le domaine tout est à changer.
Max Guazzini s’est fatigué comme
bien des présidents. Au bord du gouffre, après maintes péripéties (Bernie
encore dans le coup, mais berné dans les faits) il a passé la main à un mécène
qui a cru trouver de la notoriété et une visibilité pour les affaires qui ont
fait sa fortune. L’esprit rugby est tentant, il était devenu porteur. Le génie
de M. Savare est son sens des affaires, rien à lui reprocher. A-t-il avec son
ami Jacky Lorenzetti été traumatisé par la tentative de rapprochement des clubs
du Pays Basque ? La fusion de ces deux clubs à mon sens se justifie. Les
dés sont lancés, encore en train de rouler la raison des basques un jour
l’emportera, quand ils voudront avoir encore un pavillon sur rue. Sinon ?
Ils disparaîtront. Pour faire exister le rugby à Paris la réflexion n’est pas
qu’économique. Elle est politique elle doit être raisonnée comme un fait de
société autour de l’île de la Cité et de la banlieue. Un partage géographique
pour régler des problèmes de société. Le rugby crée du lien social plus fort et
plus vrai que ne le fait le foot. Pour aller jusqu’au bout, avec les footeux et
le comportement de leurs supporters, pour les organisateurs stress rime avec
CRS. Voir les derniers dégâts du Stade de Lyon. Avec le rugby, à Toulouse,
Biarritz, Lille ou Saint Denis ce sont les supporters qui font encore la police !
Avoir imaginé marier le Racing et
Stade Français quand on a passé quelques années en Ile de France est une drôle
d’idée. La fusion de deux entreprises même en économie les journaux en font peu
de cas, c’est avant tout un drame humain. Les chiffres ne souffrent pas de
contestation mais les employés souffrent toujours de la nouvelle situation.
J’ai donné pour savoir.
Ce qui est vrai dans
l’entreprise, ce que très souvent patrons et actionnaires oublient qu’ils ont
des âmes en charge. Au siècle où nous sommes le mot prend un nouveau sens et ne
peut être la risée de ceux qui le voudraient. Les employés ne peuvent faire de
même. Pour se protéger, ils ont trouvé un biais au bout de quelques années leurs
employés sont anesthésiés et investissent à côté dans un hobby qui leur plaît.
Ils n’ont plus d’idées pour leur mission ou s’ils en ont, ils les gardent pour
eux. Même ingénieurs, au lieu d’être ingénieux ils ne pensent qu’à eux. C’est
un constat amer mais nous en sommes là.
Les seuls qui émergent de ce
magma, ce sont ceux qui ont choisi et aiment leur métier. La loi de carré les
estime à un quart de la population d’une société. Quand un jeune sportif veut
devenir professionnel le chemin qu’il doit parcourir est semé d’embûches. Une
fois sorti du cocon de son centre d’éclosion, pour atteindre la notoriété c’est
encore plus dur. Ils sont individualistes certainement mais juste comme chacun
doit l’être aujourd’hui. Le siècle n’est plus à souffrir pour prendre ne charge
les peines du voisin. Le meilleur moyen de pouvoir aider (un peu) vos
concitoyens, c’est de savoir qui vous êtes, de vous respecter et de vous aimer.
Votre estime de soi établie, vous pouvez penser à votre prochain. C’est dans
l’ordre des choses d’aujourd’hui, tout le monde n’a pas compris.
Ne pas communiquer avec ceux qui
mouillent le maillot et qui aiment leur métier, les deux Présidents se sont
complètement loupés. On ne marche pas sur les hommes sans en avoir des
retombées. En danger les joueurs ont pris leurs responsabilités et se sont mis
de nouveau à jouer et…gagner. Preuve que le malaise interne était déjà acté,
les journaux s’en étaient faits quelques échos (cf. les états d’âme de Parisse
dans le journal l’Equipe).
Le marché, l’économie, les
financier peuvent de nos jours tout justifier bien que cela puisse se discuter.
En sport c’est plus délicat car il y a des liens avec le championnat, l’équité
sportive sans parler des liens sociaux. Bien des gens qui travaillent pour le
club ne sont pas des employés, dommage que les présidents du Stade Français et
du Racing n’aient pas pensé à tous ces tracas. Une ligne de plus sur les dégâts
collatéraux, une erreur stratégique ou un acte manqué. Un mal pour un bien cela
a mis le feu aux poudres…
Je ne sais pas qui est Bernard
Laporte mais je sais comment il s’est conduit derrière la mêlée de Bègles. Avec
ses arguments, il s’est débrouillé à faire bouger son 5 de devant pour libérer
ses arrières. Fluet dans son maillot à damiers, il a su gagner (je sais en
France on aime pas trop). Je ne sais pas si ses diplômes d’entraîneur sont
validés mais il pourrait enseigner à certains la manière de gagner, comme
sélectionneur aussi. Cet homme a su gagner avec les équipes qui lui ont été
confiées, dans le monde où l’on vit cela mérite le respect. Plutôt que de
l’emmerder on ferait déjà mieux de le remercier. Dans le rugby il y a en a
beaucoup qui le critiquent et qui ne lui arrivent pas à la cheville. Secrétaire
d’Etat fut une surprise, sa gouaille ne convient pas à tout le monde mais quand
il a une idée il va au bout. Il a réalisé des choses au Ministère en peu de
temps (lois dopage, DNACG, « haut niveau » …) que beaucoup sont
contents de trouver maintenant, en France et en Europe. Peu de gens savent
faire avancer les choses dans leur mission politique. Je ne sais pas juger de
sa sincérité pour la politique qu’il veut mener, mais il a secoué le cocotier. Les
propos de M. Revol qui écrit sous lettre ouverte à M. Goze montrent qu’à la LNR
il y a malaise…
Le bras de fer avec la LNR est
engagé. Le tribunal va devoir trancher, il aurait sans doute valu mieux
négocier mais les égos sont surdimensionnés. Entre présidents c’est toujours
compliqué la négociation c’est aller au charbon, pas toujours la meilleure
solution. Il n’y a pas que là que ça fait des dégâts.
Dans le même temps (toujours
pressé) il veut privilégier l’équipe de France. C’est notre vitrine, c’est elle
qui fait vibrer, occuper l’espace télévisé, le média qui fait des licenciés. Je
ne lui donne pas tort (même s’il aurait pu procéder avec un peu plus de doigté)
G. Novès sait éduquer, mais ce sera coton avec ce que propose le Top 14 toute
la sainte année. Adapter les joueurs se sera compliqué. Attendons l’été,
partons en tournée, on verra après.
Si la LNR veut continuer de faire
de l’argent, elle va devoir changer son fusil d’épaule. Le jeu proposé par le
Top 14 ne fait plus recette. Les clubs ne pourront pas suivre la course à
l’armement lancée. Les clubs vont devoir repenser leur modèle économique. Séries
inférieures, Séries Fédérales et Pro D2 sont gangrénées de la même façon, tout
mérite d’être révisé pour revenir au jeu et servir le bien commun de la
société. Arrêter la course au pognon est une priorité pour parler éducation et
projet de jeu dans chaque région.
L’avènement du Rugby à 7 avec son
admission aux Jeux Olympiques a ouvert des portes à de nouvelles nations. Nous
sommes dans cet espace aussi déjà largement distancés. Sans s’intéresser à cette
discipline avec l’aura qu’elle a déjà prise bientôt nous n’existerons même pas.
Pour le Président nouvellement
nommé le chantier est énorme. Je ne sais pas si sa femme le laissera entraîner
les petits le dimanche à l’ombre d’un clocher. C’est d’autant plus dommage de
constater cela quand on peut comparer ce que les autres pays de l’Univers Rugby
en ont fait dans le même temps.
Je ne parlerai pas des Irlandais
qui ont trouvé un modèle privilégié. Je ne suis pas d’accord avec leur comté du
Munster et du Leinster même s’ils ont été autorisés à jouer. Je préfère ce
qu’ont fait les Ecossais avec Edinbourg et Glasgow. Chez les Anglais les clubs
ont aussi évolué. Les matches de Premiership sont de qualité. On aime ou pas le
jeu anglais mais il a un sens pour qui les connait. Regarder jouer les Wasps, Leicester, Saracens…, est plein d’enseignements. Ils tentent et se
font plaisir même si je n’apprécie pas la suffisance du jeune Owen Farrell elle
ne fait que suivre les traces d’un Will Carling. Preuve que si les Anglais
continuent de dominer, ils n’ont pas changé malgré les mêmes difficultés de
vivre proposées aux français. Leur esprit insulaire est leur identité….
Clermont et La Rochelle donnent
aujourd’hui le ton du rugby national. Ils existent au plan international. Ils
ont souffert pour assumer leur identité propre. Ces deux équipes menées par des
couples d’entraîneurs qui ont voyagé ou qui ont appris sur plusieurs terrains
d’activité. Ils ont une personnalité. Ils sont respectés de leurs dirigeants,
ont choisi les joueurs avec une bonne complémentarité. Les jeunes peuvent
remplacer les vieux, il y a continuité…
Cet équilibre ne va pas durer,
une équipe est un être vivant et les dirigeants feraient bien de l’anticiper ce
qui sera le besoin de demain. Gouverner c’est prévoir, dans le rugby c’est
toujours vrai. Les clubs comme les hommes ont des cycles de vie, ils doivent
être respectés. Quand vous êtes dirigeant concerné par la mission qui vous est
confiée, le stress ne vous quitte jamais. Vous êtes payé pour le stress que
vous avez, dans toutes les entreprises c’est une vérité. A un moment vous êtes
fatigué, vous n’avez plus d’idées ou l’énergie pour les faire passer. Diriger
n’est pas durer, l’énergie que vous passez à durer vous ne la livrez pas dans
la mission qui vous est demandée. Vous devez avoir l’humilité de prévoir ce
moment où vous allez vous écarter pour relancer le système qui vous est confié.
Multiplier les mandats ne sert pas l’intérêt de l’organisation que vous avez
créée. C’est dans ce domaine que M. Bouscatel a commis une erreur…
Cela nous ramène au Stade
Toulousain et sa perte de rayonnement. Novès est parti mais il est vrai que son
discours était déjà dépassé avant que de quitter son poste de manager.
L’équilibre s’est fissuré à partir du moment où l’école de rugby n’a plus
fourni l’équilibre de l’ossature de l’équipe garante de l’état d’esprit de la
ville rose. La fin d’une époque ?
Pour moi elle commence au départ de Michalak (2008). En allant voir
ailleurs, s’y imposer et voir ce qu’il a vu, c’est un homme meilleur qui est
revenu.
C’est la culture club qui fait
qu’au moment adhoc un joueur va se dépasser. M. Bouscatel aurait déjà dû revoir
sa politique et son encadrement avant le départ de Guy Novès. Son héritage n’a
pas été bien managé. Les hommes choisis pour encadrer les joueurs n’ont ni la
classe ni l’aura de leurs prédécesseurs. Le Stade Toulousain est un monument. A
L’autre bout du monde, boire une bière au comptoir en rouge et noir et parler
français, on m’accoste pour savoir si je suis de Toulouse. ST a un esprit
particulier qui doit être géré par ceux qui ont les racines de ce club ancrées au
fond du cœur. C’est une exigence particulière. L’héritier de Novès n’a pas été
trouvé et ce n’est pas M. Bouscatel qui le dénichera.
Les présidents même quand ils
mettent de l’argent devraient s’entourer de gens de qualité qui ne sont pas des
serviteurs et ont un œil sur les résultats sportifs autant que sur les
finances. Dès que les résultats ne sont pas au rendez-vous, les finances
déclinent. Le moyen d’assurer la pérennité du club qu’ils ont participé à créer
est d’avoir un projet sportif ambitieux et de se battre pour le réaliser avec
une grande partie des gens recrutés, sélectionnés pour leur complémentarité. C’est
le projet et son avancée, la foi que l’on a en lui, la pugnacité qu’il faut
pour le faire avancer, qui font apparaître les opportunités de le réaliser,
puis de le faire évoluer. Avec vigilance et à point nommé, les efforts doivent
être recomposés.
Manager une entreprise de sport
c’est très compliqué. Le dirigeant doit comprendre l’environnement qui entoure
la société pour anticiper ce qu’il faudra changer. Ce qui ne doit pas changer
ce sont les fondamentaux qui font la spécialité de l’équipe. La philosophie du
lieu où le club est implanté, celle des gens qui vont le supporter. L’équipe de
Castres, Bayonne ne peut être menée comme celle de Toulouse ou Clermont. Les
grands clubs doivent avoir leur centre de formation. Dans les clubs tous les
joueurs trouvent leur identité. Les étrangers doivent être entourés mais pas en
majorité.
Les jeunes doivent être
intéressés et régulièrement testés. Je me souviens encore de la joie que nous
avions encore juniors quand notre équipe première (Série Honneur !) venait
nous voir jouer le matin au moment de leur rassemblement. Jouer au Stadium en
lever de rideau d’un grand match nous faisait trembler mais que de souvenirs.
Les joueurs professionnels devraient enseigner une partie de leur semaine dans
le club où ils sont rémunérés…
Marcoussis n’est pas le meilleur
endroit pour former des joueurs professionnels tout au long de l’année. Les
joueurs ne cherchent pas un CAP d’ajusteur ou de serrurier. Joueur ne se
décrète pas cela se fait avec le temps. Que ce soit un centre d’éducation
exigeant, ce n’est pas la même chose. Ce qui doit être enseigné là est
différent de ce qui est fait en club. Pas en contradiction en complémentarité.
Les jeunes doivent être sélectionnés et rassemblés pour préparer les équipes de
France de leur catégorie. Pour former une équipe donc à sélectionner dans un
but précis avec une finalité selon la politique de la FFR. Le reste du temps
ils doivent se frotter au jeu de leur équipe, dans le stade où ils ont grandi.
C’est dans leur terroir qu’ils apprendront ce qu’est leur véritable identité.
Ce n’est pas à leurs enseignants à leur dire qu’ils sont les meilleurs comme
cela se fait dans les Grandes Ecoles). En sport, la réalité de son efficacité c’est
sur le pré que l’on peut la vérifier.
Ma grande surprise en arrivant à
mon premier match à Adelaïde (West Australia), c’est d’avoir vu des joueurs
jeunes sur le terrain. La vitesse et le temps de jeu sont incroyables. Le jeu
n’est plus le même que celui que je connaissais. Les joueurs sont de véritables
athlètes. Les intervalles se sont réduits, les impacts sont sans commune mesure
avec ce que l’on connaissait. Pas étonnant qu’il y ait tant de blessés. Ma
question c’est comment peuvent-il récupérer ? Je ne sais pas si les
aliments complémentaires suffisent à remplir la besace d’énergie pour reprendre
les entraînements, les voyages et le match de la semaine d’après.
Quand les plus anciens des
antipodes arrivent en France, ils sont usés. Il faut avoir la volonté et
l’honnêteté d’un Wilkinson pour faire ce qu’il a fait avec Toulon. Une fois
monnayé leur contrat, l’adaptation des joueurs (et de leur famille) n’est pas
toujours facile. L’énergie dépensée pour s’adapter est parfois difficile à
compenser. Je trouve que leur rendement se dilue avec l’entraînement. Je ne
sais pas si leurs entraîneurs se servent des compétences des nouveaux arrivants.
Tous ces petits détails jouent sur le rendement des joueurs et quand les
prestations ne sont pas à la hauteur (des attentes et du salaire éventuel), cela
a certainement aussi un impact dans le vestiaire ce qui n’est pas toujours
favorable à la cohésion de l’équipe. Un équilibre de système sportif est
toujours fragile.
Je suis frappé du sérieux des
joueurs, comme si encore jeunes ils n’avaient plus envie de s’éclater, comme si
jeu et plaisir ne pouvaient être associés. Ils récitent ce qu’ils ont appris à
l’école de rugby. Oublié leur sensibilité. Les analyses sont correctes parfois
critiques et justifiées. Alors pourquoi attendre les ordres de l’entraîneur à
la mi-temps pour changer le plan de jeu ?
Je comprends qu’il en faut un
pour produire une voiture, avec les aléas rencontrés, on prend le temps de le
réviser. Sur un terrain de sport ce n’est plus le même sujet, une fois énoncé
et partagé ce devrait être instantané, c’est le sens tactique de l’équipe. Une
équipe n’est pas une addition de talents, c’est un amalgame sophistiqué de
relations entre des joueurs choisis au service d’un projet de jeu du moins
peut-on l’espérer la moindre des stratégies. Certains joueurs sont des match-winners,
des décideurs et d’autres ont des rôles mineurs mais essentiels pour permettre
à chacun de faire ce pourquoi il est désigné.
Chez les professionnels ce qui
brise aussi l’élan parfois, c’est le rapport aux médias. Je n’ai pas aimé
l’entrée des caméras dans les vestiaires. Ce qui s’y passe doit être préservé.
Toutes les informations ne doivent pas être livrées. Chacun fait comme il lui
plaît mais la vie d’une famille c’est privé. Si un joueur trouve le moyen de
s’épancher sur son mal être dans un journal, sa position est fragilisée. Il
rompt le pacte de non-agression virtuel qui le lie à son employeur. Le droit de
réserve est aussi indispensable que le secret de l’instruction. La justice n’a
pas a être rendue par les médias, dans ce cas elle outre passe ses droits.
Pour revenir au jeu, ce que je
constate, c’est que les équipes qui jouent le plus sont dirigées en majorité
par d’anciens All Blacks, pas anormal, ils respectent leur les lois du jeu s’y
adaptent avec pragmatisme en fonction des qualités des équipes dont ils ont
hérité. Eddy Jones est une exception. Il gagne mais n’a pas fait évoluer le jeu
de l’équipe d’Angleterre. Je note aussi que les Australiens et surtout les
Springboks dont les sociétés sont aussi en mutation ont quelques problèmes pour
exister face aux autres nations majeures du rugby international.
Pour ce qui concerne le Top 14, je
n’ai pas l’impression que les plans de jeu sont partagés avec les joueurs. Le
jeu de rugby demande continuité, à voir se dérouler une partie je me demande à
chaque match si les joueurs l’ont compris. Je ne sens pas la notion de coller
au ballon être bien assimilée. Un joueur prend un trou et son inspiration n’est
ni comprise ni suivie avec attention. Le ruck est devenu une clé du jeu
moderne. Je ne vois que quelques rares joueurs en défense attaquer le ballon du
joueur qui attaque. On dirait qu’ils ont peur de se faire mal aux mains. C’est
juste une action essentielle du jeu qui montre que l’on a envie d’avoir le
ballon dans son camp. Avec lui en main, l’équipe a des chances de marquer (j’enfonce
une porte grande ouverte !). En ne faisant que défendre, on gagnera de
temps en temps, mais pas sur la durée. Le rugby est d’abord de la conquête et
de la possession, le fun c’est ensuite de trouver des solutions pour jouer
ensemble et partager l’espace pour offrir une passe qui fera essai. Pour cela
il faut tenter, c’est la joie du jeu mais on l’a oublié au profit de la
rentabilité…
Tarbes, Lourdes, Bagnères après
Lannemezan n’ont jamais trouvé un modèle pyrénéen cohérent et ont disparu de la
carte du rugby au moment où Pau vit une embellie (entraîneur NZ et joueurs clés
NZ). Auch vient de fondre les plombs, épuisé, désargenté. Je suis peiné de ce
fait mais pas surpris, les usines sont parties aussi.
J’ai la conviction que pour
revoir un rugby national digne d’intérêt, il faut le repenser, le modèle
économique ne pourra pas durer. La valse des entraîneurs, les rétrogradations,
quelques affaires de joueurs, ont fait perdre en peu de temps le crédit que ce
sport croyait pouvoir acheter. Les affiches de saison régulière n’ont pas
toujours l’intérêt escompté. Le calendrier surchargé et les matches décalées
dans le weekend diminuent l’intérêt. A ce petit jeu, même le Super Rugby est
menacé ! Trop de rugby tue le rugby.
J’espère que le Rugby des
clochers sera sauvé, les enfants y trouveraient beaucoup d’intérêt mais pour
trouver une parade au désenchantement dont ces lignes ont tracé une image sans
exhaustivité, les amoureux de ce jeu devront apporter de nouvelles idées. En
accord avec la nouvelle forme de société. Cette dernière attend un retour à la
qualité, française serait la panacée. Pas pour faire un pied de nez au monde
qui nous entoure, pour jouer avec nos qualités.
Pour l’esprit j’ai de l’espoir ce
n’est pas si compliqué. Les Irlandais ont déjà montré que même en guerre de
religion une équipe pouvait se former et donner du plaisir à les regarder
jouer. Ce jeu pourrait rassembler à nouveau notre identité et apporter son
pesant d’éducation. Je suis optimiste, je sais que les dés qui roulaient vont
bientôt s’arrêter. Tous les yeux sont tournés vers La Rochelle et Clermont,
s’ils arrivent au bout de leur idée cette année, les exemples pour changer
seront tout trouvés. S’ils perdent ce n’est pas grave, ils sont sur le bon
chemin, il leur reste juste à travailler un peu mieux leur sujet. Pour les
petits clubs si la FFR fait ce qu’elle a promis, une chance que cela bouge
aussi, il faut que les entraîneurs aient de nouveau envie de jouer au rugby…
Je connais des entraîneurs qui
n’aiment pas le mot travail. Il est galvaudé, pas
toujours bien compris qu’il faut le mener à bien mieux vaut aimer le pratiquer. J’ai appris un jour que sa
racine venait de « tripalium » autant dire crucifié. Avec le temps,
j’ai vu des hommes travailler et réaliser de beaux projets aussi aujourd’hui je
préfère dire que le travail c’est de l’amour visible. Je suis sûr que l'avenir du rugby passe par un retour au jeu. Les enfants deviendront grands et pourront continuer de rêver....
Michel
Prieu
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